La gestion des émotions est un sujet qui concerne énormément de personnes. Pour beaucoup, il n’est pas facile de les accueillir. Je pense notamment à la colère, la tristesse ou encore la peur. Certains préfèrent ne rien laisser paraître. Ce qui n’est d’ailleurs pas une solution pour s’apaiser. En effet, dans un futur plus ou moins proche, le réveil peut être brutal. Heureusement, il est possible d’apprendre à mieux gérer ses émotions. Eh oui, une bonne gestion émotionnelle, ça s’apprend. 😉
Pourquoi je n’arrive pas à gérer mes émotions ?
Quand quelque chose se passe mal, nous pouvons nous sentir impuissant(e)s. Nous pouvons alors choisir d’ignorer, de s’éloigner de nos émotions. C’est particulièrement le cas lorsque nous sommes sujets à des émotions négatives telles que :
- la tristesse ;
- la peur ;
- la culpabilité, etc.
Il faut dire que ces émotions peuvent être difficiles à gérer. Du coup, nous faisons en sorte de ne pas y penser, de ne pas les ressentir. C’est, en quelque sorte, un mécanisme de défense, car en nous coupant de nos émotions, nous pouvons continuer à avancer pendant un temps.
Mais concrètement, pourquoi avez-vous du mal à gérer vos émotions ? Je vous propose quelques exemples. Vous vous reconnaîtrez peut-être dans l’un d’entre eux.
Exemple N°1 – Un jeune garçon malmené par ses parents
Pour commencer, imaginons un jeune garçon qui a été malmené par ses parents. Ils lui répétaient sans cesse : « Ne pleure pas, tu n’es pas une fillette » ou encore « Tais-toi, ce sont les adultes qui décident. »
Ce peut être aussi des parents qui n’ont pas suffisamment écouté les souffrances de l’enfant. Ils peuvent alors lui dire, suite à une dispute avec un ami, par exemple : « Ce n’est rien, ce sont des histoires d’enfant sans gravité ».
Si ces émotions ne sont pas acceptées par son entourage, il est fort probable qu’ils apprennent à ignorer ses émotions ou à s’en détacher au point de ne plus en avoir conscience. D’ailleurs, on vous a peut-être répété pendant votre enfance que montrer ses émotions était une faiblesse. Je vous laisse m’en faire part dans les commentaires.
Exemple N°2 – Un enfant qui grandit dans la colère
Certaines émotions font mal ! C’est pourquoi nous cherchons, dans la majorité des cas, à les éviter. Cependant, retenez ceci : plus nous les ignorons, plus elles s’installent.
Prenons un monsieur d’une quarantaine d’années qui a grandi dans la colère et dans la violence parentale. Avec le temps, il a appris qu’il valait mieux se faire tout petit afin de ne pas se prendre de coups.
À l’âge adulte, la seule émotion qu’il va s’autoriser est donc la colère. Celle-ci remplace la tristesse, la peur, et même la joie parce que cela fait trop longtemps qu’il a muselé toutes les autres émotions.
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Exemple N°3 – Un enfant qui vit plusieurs chocs émotionnels
Imaginons maintenant une femme qui a vécu plusieurs chocs émotionnels :
- le décès de son père très jeune ;
- la dépression de sa mère ;
- la perte d’un ami proche quelques années plus tard ;
- et d’autres événements de vie qui viennent s’ajouter.
Elle doit tout de même rester forte pour sa maman alors que ce n’est encore qu’une adolescente. Et durant tout son parcours, elle ne montre rien de toutes ces épreuves que la vie lui inflige. Elle ne s’accorde pas non plus du temps afin de faire le deuil de son papa. En bref, elle enferme, à double tour, tout ce qu’elle ressent.
D’après vous, que va-t-il se passer dans les années à venir ? À un moment donné, son passé va la rattraper. À 40 ans, une goutte de trop fait déborder le vase. Ce qui peut l’amener à entrer dans une phase de dépression intense.
Exemple N°4 – Une femme qui souhaite perdre du poids
J’accompagne depuis de nombreuses années les personnes à retrouver une silhouette idéale, notamment à travers mes programmes en ligne pour maigrir. Beaucoup viennent également me voir en cabinet avec l’envie profonde de mincir. Le problème, c’est qu’elles ne peuvent pas s’empêcher de grignoter entre les repas.
Elles aussi ont appris à ne rien laisser paraître de leurs émotions. Quand elles n’ont pas le moral, elles peinent à y faire face. Elles tentent alors de détourner leur attention avec la nourriture.
Comment savoir si on refoule ses émotions ?
Beaucoup développent des symptômes parce qu’ils se sont coupés de leurs émotions. C’est une erreur. Si vos émotions ne sont pas traduites par des « mots », elles se traduiront par des « maux ».
C’est ce qu’on appelle des troubles psychosomatiques :
- troubles du sommeil ;
- eczéma ;
- troubles digestifs, etc.
Nous savons que le système digestif est le premier à subir les troubles psychosomatiques en cas de stress. Le ventre est souvent au centre des émotions. Je pense à la fameuse « boule au ventre », à « l’envie de vomir ». Ce sont des signes physiques d’une émotion forte. Votre corps ressent et souffre de toutes ces tensions émotionnelles.
Les recherches ont confirmé que les événements stressants (au sens large) provoquent toutes sortes de troubles :
- organiques ;
- fonctionnels ;
- métaboliques ;
- et même lésionnels.
Pour d’autres, une mauvaise gestion des émotions se traduira par de l’anxiété généralisée ou de la dépression.
5 conseils pour apprendre à mieux gérer ses émotions
Conseil N°1 – Verbaliser ses émotions
Quand nous devons faire face à un événement dramatique, des cellules de crise se mettent en place. Elles permettent aux personnes, vivant un choc émotionnel, d’exprimer ce qu’elles ressentent. Par exemple, lors d’une perte d’un être cher, il est tout à fait normal de pleurer. Si vous gardez toutes ces émotions en vous, cela risque de vous fragiliser.
Je vous l’ai déjà évoqué : il est important de mettre des mots sur ces émotions difficiles. C’est la première chose à faire pour apprendre à mieux gérer ses émotions. Dans le cas contraire, le risque est un stress post-traumatique ou une dépression réactionnelle.
Conseil N°2 – Accepter ses émotions
Pour mettre des mots sur ses émotions, il est important de les accepter. Car oui, ce n’est qu’en les affrontant que vous pourrez enfin vous apaiser. Bien entendu, vous pourriez avoir besoin de temps pour y faire face.
Je ne vous dis pas qu’il est simple d’accepter ses émotions et de les extérioriser. Mais rappelez-vous : si vous gardez tout au fond de vous, cela peut vous amener à somatiser, voire à exploser tel un volcan qui se réveille.
Conseil N°3 – Coucher ses émotions sur papier
Pour mieux gérer ses émotions, je vous invite également à les coucher sur papier. Nous ne sommes pas toujours en mesure de trouver une oreille bienveillante et non-jugeante pour déverser ses émotions.
Alors écrivez, sans censure, tout ce qui vous vient à propos de ce que vous ressentez. Là encore, cela vous permettra de les mettre à l’extérieur de vous. Une fois que c’est fait, jetez ou brûlez cet écrit qui n’est pas destiné à être lu.
Conseil N°4 – Consulter un spécialiste pour la gestion des émotions
Vous accumulez depuis plusieurs années tout un tas d’émotions difficiles ? Peut-être sont-elles même trop lourdes à porter ? Dans ce cas, je ne peux que vous conseiller de consulter un psychologue. Il pourra vous donner des techniques pour régler les traumatismes et apaiser votre niveau émotionnel trop élevé.
Vous avez peut-être un proche à qui vous confiez. Mais malgré toute sa bienveillance, il n’est pas toujours en mesure de rester neutre. Soyez donc attentif à ne pas prendre vos proches pour votre psychologue.
Conseil N°5 – Pratiquer l’auto-compassion
Pour mieux gérer vos émotions, pratiquez l’autocompassion. Prenez conscience de votre émotion (tristesse, frustration, culpabilité, etc.) et trouvez une phrase et un geste d’autocompassion. Par exemple, vous pouvez vous dire : « Ma petite chérie, ça va aller ».
Le geste, quant à lui, peut être une caresse affectueuse comme se tenir la main ou se prendre dans les bras. C’est un réconfort qui va activer l’ocytocine dans votre cerveau. L’ocytocine n’est pas seulement l’hormone de l’attachement, de l’amour. C’est aussi une des hormones du bonheur, au même titre que :
- la dopamine ;
- la sérotonine ;
- et l’endorphine.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur la gestion des émotions. Quoi qu’il en soit, j’espère que cet article vous a aidé à y voir plus clair. Vous pouvez d’ailleurs me le dire dans les commentaires ci-dessous. Et pour aller plus loin, je vous encourage à venir découvrir mon programme d’hypnose en ligne pour les difficultés émotionnelles.